Contexte

Données Nationales

Les consommations de produits psychoactifs (licites et illicites) représentent un véritable enjeu de santé publique. Ces produits sont responsables d’au moins 125 000 décès par an dans notre pays, avec environ 50 000 pour l’alcool et plus de 75 000 pour le tabac. Ces données épidémiologiques placent les addictions au deuxième rang des causes de mortalité et au premier rang des causes de mortalité prématurée.

De plus, il s’agit de causes de morbidité importante, puisque les addictions provoquent ou compliquent plus de 200 maladies. Enfin, il est important de rappeler le coût sanitaire et social de l’addiction à l’alcool et au tabac qui représente une dépense de 120 milliards d’euros par an, et par produit, dans notre pays.

Données Régionales

L’Occitanie est une des Régions de France au sein de laquelle les usages réguliers d’alcool ou de tabac ou de cannabis sont parmi les plus élevés. Si l’on s’intéresse à certaines populations comme les adolescents et les adultes jeunes à travers les enquêtes épidémiologiques comme ESCAPAD, en 2014 et encore en 2017, les niveaux de consommations aiguës et chroniques étaient au-dessus de la moyenne nationale pour la plupart des produits. C’était particulièrement net pour les alcoolisations ponctuelles importantes (API) répétées, pour le tabagisme et la consommation de cannabis. Malheureusement, ces résultats confirment les données de 2005, démontrant une absence d’amélioration significative dans notre région durant cette période.

Depuis de nombreuses années, on constate un dynamisme régional en termes d’addictologie. La modernisation du service de sevrage alcoologique dès 2001 à Nîmes par exemple, mais aussi l’identification de lits de sevrages complexes en 2008 à Montpellier et la nomination d’un professeur des universités en addictologie à Toulouse afin de créer une structure d’hospitalisation s’appuyant sur une équipe de liaison déjà très présente. La faculté de Montpellier étant commune aux 2 CHU de Nîmes et Montpellier, il s’est imposé la création d’une fédération inter hospitalo-universitaire d’addictologie en 2006 qui a permis d’avoir des projets communs, médicaux, universitaires et scientifiques. La Région est aussi le siège de nombreux CAARUD et CSAPA associatifs ou hospitaliers qui fonctionnent en réseau. Il y a par ailleurs une activité d’addictologie libérale dans notre Région avec des médecins libéraux et des cliniques, notamment psychiatriques, qui s’occupent de patients addicts. Enfin, de nombreux lits de soins de suite en addictologie coexistent avec, pour chacun, des objectifs et des orientations complémentaires et non concurrentielles.

La Région Occitanie propose un important maillage permettant une prise en charge addictologique intégrée, à la fois historique et moderne sur lequel un Addictopôle peut s’appuyer pour développer d’ambitieux projets de recherche nationaux.
L’Addictologie fait partie du Projet Régional de Santé​ de l’ARS Occitanie, qui définit la politique de santé et l'organisation des soins en région, via les Schémas Régionaux d'Organisation des Soins (SROS).

Consulter le PRS de l’ARS Occitanie

Objectif

Son objectif est d’apporter des solutions concrètes pour :

  • Donner aux professionnels de santé les moyens de faire face aux diverses problématiques d’addictions, avec ou sans substance, en prenant référence et appui sur un pôle ressource régional de recherche et de formation en addictologie.
  • Aider à la mise en place de la formation initiale dans le cadre de la formation spécialisée transversale (FST) des étudiants en médecine, afin de favoriser les capacités de repérage et de prise en charge et de permettre de sortir du cloisonnement.
  • Fluidifier les parcours de soin de patients souffrant d’addictions.
  • Réduire les risques et les dommages liés aux conduites addictives.

De cette initiative est né le premier Addictopôle de France. Ce modèle unique dans le monde de l’addictologie permettra de répondre aux enjeux nationaux et aux spécificités régionales pour lutter contre les addictions et mieux les prendre en charge.

Financement

C’est donc financé par l’ARS et à l’initiative des services d’addictologie des 3 CHU de la région Occitanie (Montpellier, Nîmes et Toulouse), que le premier Addictopôle a été créé.

Comité stratégique

Dr Hélène DONNADIEU-RIGOLE, Addictologue CHU de Montpellier

Hélène Donnadieu-Rigole est hépato-gastroentérologue de formation, diplômée en addictologie. Elle est responsable du département d’addictologie du centre hospitalo-Universitaire de Montpellier (service d’addictologie et complications somatiques des addictions, une équipe de liaison en addictologie et un CSAPA).

Ses travaux de recherche s’orientent principalement vers les complications infectieuses liées aux addictions et l’accès aux soins des populations vulnérables.

Pr Pascal PERNEY, Addictologue CHU de Nîmes

Pascal Perney est Hépato-Gastroentérologue de formation et Professeur d’Addictologie et de Médecine Interne. Il dirige le service d’Addictologie de l’hôpital universitaire de Nîmes qui associe deux unités de consultation, une équipe de liaison et un service d’hospitalisation comprenant un court séjour et un SSR addictologique. Le service d’Addictologie comprend aussi un CSAPA généraliste impliqué, entre autres, dans les traitements de substitution des opiacés.

D’autre part, il est actuellement président de la Fédération d’Addictologie du Sud qui a pour objectif de réunir les soignants en addictologie du sud de la France afin de favoriser la qualité des soins et l’enseignement.

Pr Nicolas FRANCHITTO, Addictologue CHU de Toulouse

Professeur d’Addictologie au CHU de Toulouse, il a créé le service Hospitalo-universitaire d’Addictologie. Anesthésiste réanimateur de formation, il s’est intéressé aux causes toxiques de décès chez les sujets jeunes. Titulaire du Diplôme d’Etudes Spécialisées de Médecine Légale, il a approfondi la compréhension des liens de causalité entre une consommation de toxiques et un décès notamment dans le rôle des comorbidités inconnues avant les complications. Le service d’Addictologie comprend deux unités de consultation, une équipe de liaison et un hôpital de jour.

Membre du groupe « Toxicovigilance des médicaments » au sein de l’ANSM, il est le coordonnateur national des intoxications médicamenteuses volontaires par le baclofène chez le patient alcoolo-dépendant.

Instances

L’Addictopôle est dirigé par un conseil d'administration qui définit les grands axes d'action.

Les décisions du conseil d’administration sont relayées par un bureau qui se réunit mensuellement pour piloter l'avancement des différents projets. L'équipe de coordination est en charge de la mise en œuvre opérationnelle des projets.

Groupes

Groupe Soin et Prévention

Son objectif est d’apporter des solutions concrètes pour :

  • Médecine scolaire, universitaire
  • Médecine du travail
  • Représentants des usagers, associatifs
  • Structures médico-sociales

Nos missions prévention

Groupe Enseignement

Regroupant des membres du collège universitaire des enseignants en addictologie, enseignants régionaux et intervenants en addictologie proposant des formations, afin d’élaborer un programme de formation initiale et continue.

Nos missions enseignement

Groupe Recherche

Afin d’identifier les unités cliniques et fondamentales impliquées dans l’activité de recherche sur des thématiques addictologiques et/ou pouvant être en lien avec les pathologies addictives ; favoriser le lien entre des structures cliniques et des structures fondamentales pour favoriser la recherche translationnelle. Ce groupe devrait permettre de définir des grands axes de stratégie scientifique, de favoriser l’émergence de projets, et d’aider à créer des synergies entre différentes équipes.

Nos missions recherche

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